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La langue, ce muscle oublié

Suite à mon dernier module de formation sur la fasciathérapie appliqué au système crânien, j’ai été particulièrement touchée et interpellée par l’intervention de Christèlle Sassier-Poudrai (masseur kinésithérapeute spécialisée en Kinésithérapie Linguale Oro-Maxillo-Faciale et thérapie manuelle des fascias) sur la langue. Je voulais ici partager avec vous un petit résumé de ce que j’ai découvert.  

Image par Free-Photos de Pixabay

Positionnement et mouvements de la langue

La langue, ce muscle oublié, est pourtant essentiel ! En plus de ses fonctions bien connues pour la phonation, la mastication, la déglutition et le goût, la langue a une influence sur la position de nos dents, sur l’accumulation de tartre, sur notre aisance respiratoire, sur les ronflements, mais également sur la posture de notre colonne vertébrale (eh oui !) et même sur la façon dont nous posons nos pieds par terre…

En réalité, la langue fait partie d’un complexe de 17 muscles que l’on retrouve sous la langue, dans le cou et au niveau de la face. Lors des premières phases de notre vie, la langue s’étale horizontalement entre les deux maxillaires pour permettre la tétée, c’est ce qu’on appelle la déglutition infantile ou primaire. Lorsque l’on grandit et notamment à partir du moment où nous commençons à manger des aliments solides, notre langue évolue et se muscle différemment pour permettre la déglutition dite secondaire. Cette transition s’opère entre nos 4 et 6 ans. Physiologiquement, lorsqu’on avale sa salive (déglutition salivaire), le trajet de la langue est le suivant : d’abord la pointe de la langue s’élève dans le palais au niveau des papilles palatines (partie rugueuse vers l’avant du palais), puis elle exerce une pression contre le palais pour finalement venir entièrement se plaquer en arrière contre le palais pour déglutir. Lors de cette action, la langue est tonique et plutôt fine, elle n’exerce aucune pression sur les dents (ni celles de devant, ni celles sur le côté). On estime que chez plus de 75% des adultes, un étalement horizontal de la langue persistant devient une dysfonction, c’est ce qu’on appelle la déglutition atypique ou dysfonctionnelle.

Image par Olga Balakir de Pixabay

Impact d’une dysfonction de la déglutition

Au niveau de la bouche, cette dysfonction favorise la respiration buccale (facteur aggravant pour les sinusites, le déclenchement des allergies, la difficulté à récupérer et à se concentrer), une étroitesse de la mâchoire et un manque de place pour aligner les dents permanentes, ainsi que des problèmes au niveau de l’articulation de la mâchoire.

Mais ce n’est pas tout ! De par ses insertions musculaires avec l’os hyoïde (petit os « flottant » situé dans la gorge) qui est un centre névralgique connecté à l’ensemble des chaînes musculaires et fasciales du corps, la position et le tonus de la langue influencent directement notre posture. Une déglutition dysfonctionnelle peut par exemple entrainer un avachissement de sa posture avec les épaules qui s’enroulent vers l’avant, la tête qui se projette vers l’avant avec un angle menton/cou peu marqué.

Plus la déglutition dysfonctionnelle est corrigée jeune (chez l’enfant en croissance), plus vous favorisez la bonne mise en place des dents définitives et la bonne posture. Si vous ou vos enfants souffrez de troubles de ce type, il faut vous orienter vers un kinésithérapeute spécialisé en rééducation oro-maxilo-fascial (https://siklomf.fr/) et/ou un orthophoniste spécialisé et/ou de l’orthodontie fonctionnelle. En fasciathérapie, il est tout à fait possible d’accompagner ces suivis avec un rééquilibrage du système tensionnel de cette zone avec le reste du corps (comme par exemple au niveau du cou, de l’arrière gorge, du palais, des muscles masticateurs et de l’articulation de la mâchoire).

La biotenségrité : tension, plasticité et équilibre corporel

Aujourd’hui, parlons un peu de la tenségrité et de la biotenségrité. Principe mécanique issue du domaine architectural, la tenségrité est de plus en plus appliquée à la biologie et trouve une résonance toute particulière en ostéopathie et en fasciathérapie notamment.

La tenségrité, qu’est-ce que c’est ?

Peut-être avez-vous déjà pu observer des images de ces constructions géométriques spectaculaires faites de tubes et de câbles qui défient les lois de la gravité et semblent tenir debout par magie ? Ces constructions reposent sur le principe de tenségrité. Nous avons tendance à appréhender la stabilité d’une structure par la résistance de chacun de ses constituants, autrement dit, pour tenir debout, une tour doit être un assemblage de constituants rigides reposants les uns sur les autres. Les architectes nous ont montrés que non ! Grâce au principe de tenségrité, il est possible de construire des structures en utilisant des composants rigides discontinus, reliés entre eux par des composants souples comme des câbles. Le tout forme un ensemble autoportant, rigide mais déformable, stabilisé grâce à la répartition et à l’équilibre des contraintes mécaniques au sein de la structure. C’est la répartition des forces de tension et de compression qui stabilisent le système tout en lui assurant une certaine plasticité.

Structure de tenségrité. © Mark Andre, Flickr

Le concept de tenségrité est né en 1949, suite aux travaux de l’architecte américain Richard Buckminster Fuller. L’idée était de réaliser des structures auto-portantes associant des « îlots de compression dans un océan de tensions ». Le terme tenségrité (tensegrity) vient ainsi de la contraction des mots « tensile » et « integrity », rendant compte d’une tension intégrale et intégrée. C’est le sculpteur américain Kenneth Snelson qui produira les premières structures en tenségrité, dans les années 1950. Ses sculptures, faites de tubes qui semblent flotter au sein d’un réseau de câbles, ont fait sensation et ont bien réussi à démontrer ce concept mécanique.

Sculpture en tenségrité réalisée par Kenneth Snelson © Danski14, Wikimédia Commons

La tenségrité dans la nature ou le concept de biotenségrité

De manière générale, la tenségrité semble omniprésente dans la nature, de l’échelle microscopique à macroscopique. Les chercheurs en biologie se sont d’ailleurs vite intéressés à ce concept, notamment dans le domaine de la biomécanique cellulaire, afin d’expliquer la solidité des cellules. En effet, le squelette des cellules, encore appelé cytosquelette, comporte des microtubules reliés entre eux par des filaments exerçant un réseau de contraintes compressives. Le tout peut être considéré comme une structure en tenségrité.

De là à faire un rapprochement avec le squelette humain, il n’y a qu’un pas. C’est ce que fait Ingber dans les années 1970, alors qu’il étudie en parallèle la biologie cellulaire et la sculpture. En effet, le corps se comporte comme un ensemble d’éléments rigides et discontinus (les os) mis en tension par des éléments élastiques : les tissus conjonctifs (autrement dit les fascias, ligaments, et capsules articulaires) et les muscles. C’est cet assemblage aux propriétés mécaniques distinctes qui permet au corps de rester debout, de s’adapter en permanence, de maintenir son équilibre lors de mouvements de grande amplitude ou de résister à des forces importantes. Dans un certain sens, le système musculo-squelettique pourrait ainsi être également considéré comme un système de tenségrité. On parle alors de biotenségrité.

Le principe de tenségrité trouve donc de nombreuses applications, notamment dans les domaines de la biomécanique et en thérapeutique (ostéopathie et fasciathérapie).

Tenségrité et fasciathérapie

De plus en plus, l’idée que les fascias jouent un rôle primordial dans la dynamique du corps humain prend de l’ampleur. Les fascias, réseau fibrillaire qui recouvre tous nos organes et nos muscles, assurent notamment l’efficacité du glissement des structures sous-jacentes lors de nos mouvements. De nombreux ostéopathes considèrent désormais que les fascias représentent une enveloppe tensègre qui permet de maintenir l’intégrité de la structure du corps et de préserver ses capacités fonctionnelles. Du point de vue de la tenségrité, les os jouent ainsi le rôle d’éléments de compression, contrebalancés par les fascias qui jouent le rôle d’éléments de tension. Supprimons les fascias et le corps tout entier s’écroule. De plus, les fascias sont en liens étroits avec les cellules, qui sont fixés entre elles mais également au collagène du tissu conjonctif. Cette interface est le siège d’interactions complexes et de transmission d’informations mécaniques qui vont se transformer en informations biochimiques. Toute variation locale au niveau des fascias est donc ainsi transmise à l’ensemble du corps. C’est ce qui assure notre intégrité fonctionnelle, mais c’est également de cette manière que des déséquilibres ou des traumatismes peuvent se répercuter de manière globale.

Modèle de colonne vertébrale suivant les principes de la tenségrité © Tom Flemons, Intension Designs

Il peut arriver en effet que les fascias conservent les empreintes de traumatismes, comme des œdèmes, des inflammations, une cicatrisation… Ces empreintes entrainent des dysfonctions du tissu conjonctifs et des déséquilibres. La tenségrité du corps est alors mise à mal, engendrant des douleurs ou des difficultés à mobiliser certaines parties du corps. L’approche thérapeutique, notamment en fasciathérapie, peut donc s’envisager comme une restauration de la tenségrité des structures. Les déséquilibres tissulaires sont en effet perceptibles par le fasciathérapeute, qui pourra alors agir sur les dysfonctions des fascias. Le but de la fasciathérapie est ainsi de faire retrouver au corps son équilibre et une harmonie dans le mouvement, les fascias étant essentiels dans la régulation tonique du corps.

Pour observer par vous-même de la réalité de ce concept, il existe sur internet de nombreux petits tutos permettant de construire sa petite structure basée sur la tenségrité, chez soi et avec peu de matériel. Bricoleurs ? À vos outils !

En voici un exemple ici : https://www.18h39.fr/articles/ce-tuto-de-construction-en-tensegrite-defie-les-lois-de-la-gravite.html

La fasciathérapie, de plus en plus reconnue

Aujourd’hui je vous partage un message d’espoir pour nous Français. La fasciathérapie est de plus en plus connue et reconnue à travers le monde et nos voisins suisses l’ont reconnu officiellement comme thérapie complémentaire depuis le 24 septembre 2019.

Image par Gerd Altmann de Pixabay

L’Organisation du Monde du Travail Thérapie Complémentaire (OrTra TC) a reconnu de façon définitive la Fasciathérapie suite à l’examen du dossier présenté par l’Association Suisse des Fascitahérapeutes (ASFascias). La fasciathérapie était déjà reconnue par la Fondation Suisse pour les Médecines Complémentaires (asca).

En France, c’est l’association FasciaFrance qui se bat pour faire reconnaitre la fascithérapie.

Pour les détails des méthodes reconnues en Suisse, rendez-vous sur le site de l’OrTra TC.  Vous y trouverez entre autre, un PDF téléchargeable qui résume la méthode de la fasciathérapie :

  • dénomination,
  • description,
  • histoire, philosophie et diffusion,
  • modèle théorique de base,
  • forme d’évaluation,
  • concepts thérapeutiques,
  • limites de la méthode,
  • ressources spécifiques à la méthode,
  • positionnement par rapport à la médecine classique et alternative,
  • positionnement par rapport à l’ostéopathie, la thérapie craniosacrale, l’intégration structurale (Rolfing), et au Rebalancing

En Alsace, on est si proche de la Suisse et pourtant la fasciathérapie est loin d’être connue et reconnue par la majorité! Vous connaissez les fascias et cette méthode vous parle ? N’hésitez pas à en parler autour de vous. Si cette méthode vous intéresse et que vous recherchez une praticienne en fasciathérapie sur Strasbourg (Alsace), n’hésitez pas à me contacter.

Hommage à Aviva Steiner

Le 15 décembre dernier, Aviva Gabriella Steiner s’est éteinte à Tel Aviv à l’âge de 90 ans. Je voulais ici rendre un petit hommage à cette grande dame, fondatrice de la méthode Aviva, qui a su apporter tant de bien-être aux femmes de part le monde, et à moi en particulier !

Aviva Gabriella Steiner

Gabriella Fazekas naît en 1930 en Hongrie, à Budapest. Ses parents, sportifs hongrois de haut niveau, lui transmirent très tôt les valeurs du sport et l’importance du mouvement. Devenue orpheline suite à la guerre, elle rejoint la Palestine puis Israël où elle prendra le nom d’Aviva Gabriella Steiner suite à son mariage. Passionnée par la pratique physique dans son ensemble, elle entreprend des études d’éducation physique et devient danseuse de ballet. En parallèle de sa carrière professionnelle, elle s’intéresse de plus en plus au lien entre le mouvement et la santé et entreprend une formation de physiothérapeute, pratique la gymnastique et le yoga et étudie l’anatomie à l’université de médecine. Une idée lui trotte dans la tête : trouver une technique naturelle basée sur le mouvement permettant aux femmes de réguler leur fertilité et de gérer leur contraception. Enseignant différentes pratiques sportives, elle remarque en effet l’impact important de certains mouvements sur le cycle hormonal des femmes, et notamment sur le déclenchement des règles. Au fil des années, elle développe et élabore une danse chorégraphiée dont chaque mouvement est millimétré, permettant aux femmes de mieux gérer leur cycle hormonal et les processus physiologiques de l’utérus. La méthode Aviva prend forme petit à petit. Après avoir expérimenté cette méthode sur elle-même et de nombreux groupes de femmes, Aviva Steiner part dans les années 1960 en faire la promotion auprès de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), qui reconnaît sa méthode comme efficace. Malgré cette reconnaissance, Aviva Steiner aura du mal à faire connaître sa méthode auprès du grand public féminin, car au même moment sort la pilule contraceptive. Face au pouvoir du médicament et des hormones de synthèse, la méthode d’Aviva Steiner est reléguée au rang des danses folkloriques dites « de fertilité ».

Et pourtant, la méthode Aviva, aussi appelée danse hormonale ou danse contraceptive, a de nombreux avantages. Outre le fait d’être naturelle et de s’affranchir de la prise d’hormones, cette série de mouvements a une action globale sur le corps. Elle stimule l’ensemble du système hormonal et permet d’atténuer les douleurs prémenstruelles, de stimuler la libido, de favoriser la fécondité, de mieux gérer les bouffées de chaleur pour les femmes ménopausées…

Outre le fait d’avoir développé une méthode naturelle pour aider les femmes à tomber enceinte, ou au contraire à gérer leur contraception, la reconnaissance que nous devons à Aviva Steiner est de s’être penchée sur le sujet oh combien tabou du bien-être féminin et de son rapport au cycle menstruel. Elle nous montre que ces inconforts, ces douleurs, ne sont pas une fatalité comme on nous le fait ressentir à nous les femmes, mais qu’on peut apprendre à les gérer, à les contrôler. Bref, que nous ne sommes pas obligées de « subir » et que nous ne sommes pas nécessairement les esclaves de ces fluctuations hormonales. Aviva nous montre qu’il est possible de se libérer de ce joug et de vivre mieux. Ce n’est certes pas une méthode magique qui résoudra tous les problèmes et la méthode Aviva nécessite un apprentissage sérieux dont les effets ne sont visibles que sur le long terme. Mais mieux qu’une thérapie naturelle, la méthode développée par Aviva Steiner est avant tout une philosophie de vie.

Alors, pour tout ceci… Merci Aviva !

Le Yoga et Moi : une longue histoire !

Aujourd’hui je voulais vous parler un peu Yoga… Pas pour décrire cette pratique qui séduit de plus en plus de monde (et je m’en réjouis), mais pour expliquer pourquoi j’y suis personnellement si attachée.

Kakasana – la posture du corbeau – Crédit photo Yann Rhim Photographie


Je ne pourrais pas dire quand je suis tombée dans la marmite du Yoga, parce que je ne m’en souviens pas ! Pour comprendre cela il faut remonter bien avant ma conception, en 1982, quand ma mère a commencé à enseigner le Yoga. Diplômée de Hatha Yoga à l’Institut Eva Ruchpaul de Paris en 1982, le Yoga est devenu pour elle un art de vivre. Et c’est donc tout naturellement qu’elle a transmis cette pratique à ses enfants !

Moi à 3 ans sur les épaules du troubadour Olivier d’Icarie. Je réalisais sans nul doute mon premier Two High (posture d’AcroYoga), mais ça je ne le découvrirai que bien plus tard.

Bref, depuis que je suis haute comme trois pommes je baigne dans le Yoga, j’aime jouer avec l’équilibre, les postures, la hauteur, les défis, la concentration, la respiration… Petite, je me glissais dans les cours de Hatha Yoga de ma mère, jouissant alors de ma souplesse et de ma force d’enfant. C’est à cette période que je réalisais des “cobra royal” sans même sentir que je faisais un effort, des “corbeaux” en rigolant, des pauses sur la tête en chantant (la chance !)…

Sirsasana – posture sur la tête – Crédit photo Yann Rhim Photographie

En grandissant, ce lien particulier au Yoga est resté, même sans en avoir une pratique assidue et régulière. J’ai en quelque sorte gardé mon âme d’enfant face à cette pratique : plaisir et détente ! Puis, les années passant, j’ai commencé à questionner ma mère sur l’origine des postures et des respirations, sur l’histoire du Yoga… J’ai ainsi assimilé et façonné petit à petit la logique du Yoga dans mon esprit. Pour moi, le Yoga est ainsi devenu une méthode, un art ou une tradition (appelez-le comme vous voulez) qui permet de par sa pratique ET son application dans la vie de tous les jours de parvenir à un état de « Samadhi ». En résumé, ma pratique et mon application du Yoga dans ma vie me permettent de me sentir bien avec moi-même, de respecter les autres et l’environnement. C’est un chemin d’évolution personnel qui nous est enseigné et proposé, allant de soi vers soi-même, au travers d’introspection et de travail personnel sur un tapis de Yoga.

Parivritta janu sirsasana – variante de pince de gokarna

Quittant la maison et l’accès à la salle de Yoga quand je suis rentrée à l’Université, c’est tout naturellement que j’ai commencé à partager le Yoga en donnant des cours à mes colocataires… et comment vous dire ? On en avait bien besoin ! Au fur et à mesure je découvrais, tout comme mes amis, les « problèmes de grands ». Difficultés à s’endormir car on est stressé pour un examen, mal au dos d’avoir bossé toute la journée au bureau, perte de souplesse parce qu’on ne bouge plus suffisamment… Bref, bienvenue dans un corps et un monde d’adulte ! Alors, bien sûr, la pratique du Yoga nous a fait du bien et j’ai découvert les joies de l’enseigner. Mais avec le temps j’ai commencé à trouver la pratique du Hatha Yoga contraignante et solitaire. Il me manquait quelque chose… Je suis donc partie explorer la galaxie du Yoga, les disciplines satellites. Et au fur et à mesure, cette vision d’un travail et d’une pratique mono-centrée sur soi m’est apparue comme non efficiente. Je me suis rendue compte que nous avons besoin les uns des autres pour nous construire et évoluer. J’ai donc cherché une approche complémentaire du Yoga traditionnel qui inclurait l’autre comme part incontournable de son évolution personnelle. C’est comme ça que j’ai découvert l’AcroYoga en 2017, à Strasbourg, grâce à Marine Bidet. Quand on entend AcroYoga, on pense tout de suite à acrobatique, fun, ludique… Alors oui, c’est le cas, mais pas que, et j’avais trouvé là ce que je cherchais ! Quand on demande à Jason Nemer, le cofondateur d’AcroYoga International, pourquoi il a choisi ce nom « AcroYoga », il nous rappelle qu’il ne faut pas oublier la dimension « Yoga » dans AcroYoga, et que Acro ne signifie pas seulement acrobatie. Pour lui cela vient du mariage du mot Yoga qui veut dire « union » en sanskrit, et Acro du grec ancien acros qui signifie « suprême ». L’AcroYoga c’est finalement l’union suprême, l’union avec toutes choses, ou comment l’union avec l’autre peut nous ramener en union avec soi-même.

Yoga de la communauté, appelé aussi AcroYoga, en immersion à Freiburg

C’est cette approche complémentaire du Yoga traditionnel qui m’a le plus séduite, de par ses valeurs transmises : confiance en soi, confiance en l’autre, inclusion, communauté, écoute, partage, contact humain… Cela m’a permis de boucler la boucle en quelque sorte entre Yoga traditionnel et Yoga « moderne ».

Je suis bien avec moi-même, ce qui m’aide à être bien avec les autres, je suis bien avec les autres, ce qui m’aide à être bien avec moi-même.

Si j’ai un conseil à vous donner par rapport au Yoga c’est d’essayer et essayer encore mais surtout de respecter son corps, de ne pas se violenter. Le langage du corps ne s’apprend pas en un jour et la maîtrise du Yoga est une affaire de temps et de persévérance. Que l’on soit plutôt Yin, Méditation, Pranayama, ou plus Yang, Vinyasa, Ashtanga, Iyengar, le monde du Yoga est si riche que l’on trouve forcément chaussure à son pied ! Surtout, n’hésitez pas à poser des questions à vos professeurs pour approfondir votre pratique et/ou trouver ce qui vous convient.

A bientôt sur un tapis ou au détour d’une randonnée, qui sait !
Marie-Eva

Union avec la montagne et le vent, je suis ce que je suis.

Mon expérience avec la méthode Aviva

Salut les filles, je ne suis surement pas la seule à souffrir de crampes menstruelles, de règles abondantes, de cycles irréguliers, de SPM (syndrome prémenstruel) et de SOPK (syndrome des ovaires polykystiques) à Strasbourg ! Je voulais vous partager comment je suis sortie de tout ça, et surtout comment j’en suis sortie sans hormones !

Libération des douleurs menstruelles par le mouvement

Comme beaucoup d’entre nous je souffrais de crampes menstruelles, de cycles irréguliers, de nausées, d’énorme fatigue… et rien ne réussissait à me soulager ! Huiles essentielles, tisane, bouillote, j’ai essayé tout ce que j’avais en ma possession ! Ne trouvant pas de remède efficace, j’ai fini par prendre la pilule « pour mettre tout ça au repos », mais malheureusement ça ne résout pas la cause du problème, et en plus, bonjour la liste d’effets secondaire. Après de longues années à prendre la pilule, j’ai  finalement décidé d’arrêter de prendre des hormones, car ça ne me convenait plus. J’ai donc repris mes recherches en quête d’une nouvelle solution… Il y avait encore une chose que je n’avais pas essayée : la danse hormonale.

Je suis remontée à la source, auprès de la lignée de femmes formée par Aviva Steiner, danseuse et physiothérapeute, qui a mis au point une méthode naturelle basée sur le mouvement pour réguler les troubles hormonaux. Et je me suis lancée ! Après le 1er atelier de 4h que j’ai effectué avec Erika Nahoczky (instructrice de la méthodes Aviva, professeur de Yoga, Moon Mother, Healing Sounds) et Andrea Szilágyi (instructrice de la méthodes Aviva, LYB et Pilates) j’ai senti que ça travaillait fort dans mon bidon et ça m’a motivé à continuer. Un grand merci d’ailleurs à Erika et Andrea pour leur passion de la transmission! J’ai pratiqué régulièrement la série de 18 mouvements préconisés qui s’effectue en 32 minutes, 2 fois par semaine (parfois moins mais seulement des exercices spécifiques), et j’ai rapidement vu une amélioration de mes cycles. Et j’ai même envie de dire que ça continue encore de s’améliorer.

 En résumé je suis passée de :

AVANT : en moyenne 5 jours de règles plutôt abondantes, avec 3 jours de fatigues et de crampes menstruelles, des nausées (parfois à en vomir), des syndromes prémenstruel à vouloir m’acheter un corset… Bref, la pagaille… en mode « SOS je disparais au fond de mon lit avec une bouillote pendant 3 jours ! »

MAINTENANT : en moyenne 3 jours de règles plutôt « normales », avec 4h de crampouilles et fatigue au démarrage du cycle (4h, alors qu’avant c’était 3 jours !!!) que je peux passer sans rien prendre, ou passer très sereinement avec un anti-douleur. Je n’ai quasiment plus du tout de syndrome prémenstruel, j’ai redécouvert ce qu’était la libido, et j’ai bien plus la forme en général… Je prends toujours plaisir, en période de règles, à prendre du temps pour moi, à aller sous ma couette avec une bouillote, mais ça n’a plus rien à voir !

Je crois que je ne remercierais jamais assez Aviva Steiner et toutes les femmes qui ont continué de transmettre cette méthode pour m’avoir permis de me réconcilier avec mon corps de femme.

C’est donc tout naturellement, qu’à mon tour, travaillant déjà dans le mouvement (Yoga – massage), j’ai voulu me former à cette méthode pour la transmettre à d’autre femmes. Pour cela j’ai suivie la formation pour devenir professeur de la méthode Aviva auprès de Beate Plangger (formation de 70h répartie sur 3 modules entre juin, septembre 2019 et avril 2020).

L’information, c’est la possibilité de trouver une méthode qui nous convienne !

Surtout n’hésitez pas à me poser des questions si la méthode Aviva vous intéresse!

Le mouvement c’est la vie,
Marie-Eva